Ralentir pour mieux mourir

Sentir notre corps ne plus obéir, ne plus répondre à nos besoins est une épreuve difficile.

Devoir ré-organiser sa vie parce qu’un proche a besoin de nous est un choix compliqué.

Il y a plusieurs années, je me suis retrouvé à accompagner mon père sur les derniers mois de sa vie. Pas facile de prendre le choix d’une maison de retraite alors que je savais que l’idéal aurait été qu’il puisse continuer à vivre chez lui ou proche de nous.

Aujourd’hui je connais plusieurs personnes qui, pour accompagner une personne malade ou âgée, doivent ainsi repenser leur vie le temps de quelques mois ou de plusieurs années.

La société dans laquelle nous vivons aujourd’hui n’est pas tendre avec celles et ceux qui ralentissent, surtout lorsque ce ralentissement n’a pas fait l’objet d’un choix et se trouve précipité par les événements.

Il n’est pas non plus toujours facile d’accepter la maladie et d’en parler autour de soi. Pas toujours simple non plus de trouver le ton juste pour échanger avec celles et ceux que l’on perçoit ainsi en difficulté.

Il y a des vies plus simples que d’autres. Mais il n’est pas de vie sans mort.
Prendre le temps d’échanger sur la fin de vie n’est jamais du temps perdu.

 

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