Ces projets qui nous appellent…

Je ne sais pas pour vous, mais moi, les projets avec d’autres personnes rythment ma vie depuis un bon nombre d’années.

Il y avait certainement une graine quelque part dans l’enfance et tout cela a commencé à germer vers 12/13 ans lorsque je me suis retrouvé embarqué dans l’aventure du scoutisme.

Les piliers du scoutisme tel que je l’ai vécu sont :

  • le lien avec le vivant,
  • les projets en équipe,
  • la quête du sens,
  • et le fait de se sentir grandir avec tout ça.

Ces piliers, j’ai continué à les vivre avec l’aventure des éditions Pourpenser et aujourd’hui je sens que je peux leur donner un nouvel élan avec le projet Humo Sapiens.

Humo Sapiens, kesako ?

A l’origine d’Humo Sapiens il y a une équipe fondatrice composée de Pierre Berneur, Fabien Puzenat, Sandra Rolland, Serge Bardy, Agathe Bergel, Gérard Feldzer, Sara Natal et Gautier Ravaud.

Des personnes qui se sont réunies en association en 2021 pour porter haut et fort le projet d’une mort régénérative, une mort qui retourne à la vie.

Depuis des millions d’années, la mort permet la régénération et le développement de la vie sur Terre grâce au processus d’humification (transformation des matières organiques en humus).

L’équipe d’Humo Sapiens partage la conviction que proposer des modes de sépultures régénératifs permet de réinscrire l’humain dans le cycle du vivant, de contribuer à régénérer la vie sur Terre et de donner du sens à notre mort.

Ce projet s’inspire de ce qui a été initié depuis plusieurs années notamment en Belgique par Metamorphose, aux USA avec Recompose, ou en Allemagne dans le land de Schleswig Holstein avec Meine Erdre.

Aujourd’hui, il est possible d’opter pour la terramation dans quelques états des USA et un land en Allemagne.

En France, il n’existe pour le moment que 2 possibilités pour les sépultures : l’inhumation et la crémation. L’objectif d’Humo Sapiens est donc de rendre possible l’ouverture d’un 3e droit en France : celui de la terramation.

Plusieurs choses me font vibrer dans ce projet :

  • l’équipe riche et plurielle,
  • l’approche non dogmatique : à la fois technique et sensible,
  • le projet en lui-même qui, au delà de rendre possible des sépultures à impact environnemental positif, questionne profondément notre lien avec le reste du vivant, et par voie de conséquence, notre modèle de société.

Je me suis donc engagé !

Actuellement à titre bénévole (l’association est toute jeune et dispose à ce jour de moyens modestes), je me suis engagé à participer au plaidoyer et mettre en place les actions qui permettront à l’association Humo Sapiens de réunir un nombre suffisant de citoyens et citoyennes afin de rendre visible ce souhait d’un troisième choix en France pour nos sépultures.

Pour en savoir plus, je ne peux que vous inviter à visiter le site d’Humo Sapiens et à rejoindre l’association si tout cela vous parle.

Voir également la charte éthique de l’association.

Coup d’œil dans le rétro…

En furetant sur mes traces numériques je retombe sur mon profil auteur du site TerraEco sur lequel j’ai commis quelques billets.

Il y a 15 ans j’écrivais en guise de présentation :

« Papa de 3 enfants, éditeur de livres pour la jeunesse, je me sens concerné de très près par l’évolution de nos sociétés. A bientôt 40 ans, je reste persuadé que nous avons entre nos mains les moyens de changer le monde… Mais pour combien de temps encore ?« 

15 ans plus tard je ne peux que constater, en paraphrasant Antonio-Gramsci, que ce vieux monde se meurt et que le nouveau n’arrivera pas à temps pour empêcher les effets catastrophiques de l’accélération de nos modes de vie basés sur l’extraction et la destruction des écosystèmes.

Entre temps, faisons au mieux pour essayer d’amortir la chute et limiter les impacts.

Plus que jamais c’est ce à quoi j’aspire contribuer au mieux dans les 15 prochaines années, d’autant que ça fait un moment que des solutions existent.

Ancenis-Saint-Géréon, ville étape pour la mobilité douce engagée !

2021 : un trike,
2022 : un char à voile,
2023 : un vélocar.
Que nous réserve 2024 ?

En juin 2021, Dominique Demaegdt fait étape à Ancenis-Saint-Géréon lors de son périple Roscoff/Angers.
L’objet du voyage : échanger avec petits et grands sur des questions philosophiques en partant de livres du catalogue des éditions Pourpenser.
Les étapes et les rencontres se retrouvent facilement en suivant le tag #leprojetfou sur la fédivers.

Dominique Demaegdt, son trike et sa remorque devant les enfants de l’école Camus

En septembre 2022, Rémi Le Calvez, alias Capitaine Rémi, se pose le temps d’une nuit à Ancenis-Saint-Géréon avec son char à voile.
L’objet du voyage : montrer qu’il est possible de rallier Paris à Nantes en char à voile plutôt qu’en avion. Un tacle aux propos déplacés de Christophe Galtier et Mbappé et surtout une manière pertinente et joyeuse de parler de l’impact du CO2 sur le climat.

Capitaine Remi et son char à voile, de bon matin dans la cour du château.

En juillet 2023, Julien Dossier inscrit Ancenis-Saint-Géréon sur sa diagonale du plein, reliant Concarneau à Arles.
L’objet du voyage : mettre en lumière et créer du lien autour des nombreuses initiatives low-tech qui existent déjà et ne demandent qu’à se déployer.

Le velocar de Julien Dossier et sa remorque devant les halles d’Ancenis-Saint-Géréon.

Une dynamique semble se mettre en route 🙂
Quel étrange véhicule engagé passera par Ancenis-Saint-Géréon en 2024 ?

Un premier matin sans toi…

Bonjour Hélène, bonjour ma très chère maman,

ce 31 décembre 2022 est une première journée sans toi, vivante, sur cette belle planète.

Tu as ouvert les yeux le 29 avril 1934, à Moncoutant, dans les Deux-Sèvres, et tu les a définitivement refermés hier soir, ce 30 décembre après un dernier échange avec ta fille Aline.

J’ai eu la chance et le bonheur de pouvoir partager avec toi de nombreux moments de vie sur ces dernières années, semaines et jours, comme j’avais eu la chance et le bonheur de partager en 2005 de nombreux moments de la fin de vie de Jean-Charles, ton mari et mon père.

Je mesure pleinement ce privilège d’avoir accompagné mes parents sur leurs dernières années, de la même manière que j’ai eu la joie d’accompagner mes enfants et de les voir quitter le nid familial.

Ce cycle de la vie et de la transmission porte en lui une forme de magie, d’indicible et de merveilleux. J’ai, en ce matin du 31 décembre 2022, le sentiment d’être pleinement entier et tellement riche de vie.

Merci.

Merci maman d’avoir été celle que tu as été tout au long de ces 88 années de vie.

Petite fille énergique et pleine de rêves, tu as pendant de longues années joué le rôle d’une femme sage et bien rangée, mais ton énergie et ton besoin de partage n’étaient jamais bien loin.

Ton besoin d’amour, alors que tu vivais seule depuis plus de trente ans, semblait sans fond et, si je pouvais par moment le trouver un peu pesant, je ne doute pas que cela me manquera désormais un peu.

Tu semblais avoir peur du changement, mais tu as déménagé plus d’une douzaine de fois dans ta vie, une vie qui n’a pas été un long fleuve tranquille.

Tu disais souvent que tes enfants, Bertrand, Aline, Albert et Guillaume, étaient ta plus grande joie et ta plus grande fierté. On pourrait croire tu as vécu ta vie par procuration, mais ça serait une erreur.

Si je suis engagé dans de multiples causes, si je m’implique ainsi dans les associations qui croisent ma vie, c’est à toi que je le dois.

Tu avais le don des questions innocentes, comme si la petite fille de 7 ans était toujours très présente en toi. Certaines de tes questions pouvaient faire sourire mais, derrière ces remarques, c’était bien souvent l’attention aux autres, aux plus fragiles, qui était présente.

Tes engagements pouvaient même nous inquiéter un peu, comme la fois où tu es partie pour l’ex-Yougoslavie à bord d’un camion pour aller porter des vivres et des couvertures.

Tes questionnements spirituels et philosophiques ont accompagné toute ta vie et je ne compte pas le nombre de discussions que nous avons eues à ce sujet.

Tu as été une grand-mère, une Mamilène, aimante et attentionnée pour tes petits enfants, Dimitri, Alexis, Athena, Marie, Theodora, Noé, Arthur, Sarah et Alice et un premier arrière petit fils, Marin, avec lequel tu auras presque partagé 2 années sur Terre.

Depuis 9 jours, de nombreuses personnes proches de toi ont eu l’occasion de passer te dire un dernier mot. L’équipe de l’EHPAD de La Sagesse où tu résidais depuis le 8 décembre a été exceptionnelle.

Tu as eu une belle mort, à l’image de ta vie.

C’est un premier matin sans toi et je sais que tu n’es pas loin.

Merci maman.

PS : Si vous souhaitez laisser un petit mot sur qui était Hélène pour vous, n’hésitez pas à le faire, je serai heureux de le lire et de le partager avec l’ensemble de la famille.

Marcher, papoter et agir avant l’effondrement ?

Ce 12 mars plus d’une centaine de marches pour le climat étaient organisées en France. Sur Ancenis-Saint-Géréon, à l’appel d’un groupe de jeunes, nous organisions avec les ami·e·s de Campanule et d’autres volontaires une nouvelle marche, après la première en décembre 2018.

Mais à quoi sert tout ça ? Un ami me demandait l’évolution que je ressentais entre 2018 et 2022. Quelques mots à ce sujet…

2018 a marqué le début des grandes marches pour le climat en France.
4 ans plus tard, et après une dizaine de marches un peu partout en France, pouvons-nous dire que les choses ont vraiment changer ?

Entre temps, il y a également eu la convention citoyenne pour le climat entre 2019 et 2020 avec 150 citoyen·ne·s tiré·e·s au sort, plus de 6 mois de travaux et au final un document de 460 pages avec 149 propositions concrètes autour de 5 grands thèmes : se nourrir, se loger, travailler et produire, se déplacer, consommer.

Avons-nous vu des mesures concrètes se mettre en place ? Ah si, l’interdiction des cotons tiges…

Je ne peux que comprendre le raz-le-bol, la colère ou l’épuisement de nombreuses personnes très impliquées sur ces questions depuis de nombreuses années.

Nous pouvons également comprendre que l’épisode covid que nous traversons ralentit certaines actions.

Mais comment expliquer les 2,7 % du temps de parole des candidats à la présidentielle sur les questions écologiques ? Alors même que 1400 scientifiques appellent les candidats à la présidentielle à « sortir des discours de l’inaction », que le second volet du 6e rapport du GIEC lance un avertissement très sérieux sur les conséquences de l’inaction et que les sondages donnent l’environnement comme la 3 ou 4e priorité.

Sommes-nous obligés d’en arriver à un effondrement économique ou politique pour observer une récession et donc une baisse drastique de notre empreinte écologique ? Est-ce que les premières vraies baisses de l’utilisation des carburants fossiles seront dues aux embargos vis à vis de la Russie ? Sommes-nous à ce point drogués aux énergies fossiles que seule une guerre peut nous réveiller ?

J’aimerais tellement croire que non.

Aujourd’hui, l’actualité internationale me fait mal. Elle a même tendance à me paralyser et j’ai besoin de moments comme ce 12 mars pour me montrer que là, autour de moi de belles choses se mettent en place et que nous sommes nombreuses et nombreux à porter des actions, même si c’est compliqué.

Localement, nous pouvons nous réjouir d’avoir depuis juin 2020 sur Ancenis-Saint-Géréon une équipe municipale maitrisant parfaitement les questions d’écologie et de transition. Une équipe à l’écoute des projets citoyens, associatifs et entrepreneuriaux visant à réduire notre empreinte écologique et à renforcer le lien social.

Nous avons la chance d’habiter sur un territoire riche : tant sur le plan de la diversité humaine que sur les écosystèmes présents.

Regarder la grande image est important, essentiel même, mais n’oublions pas que nos vies sont ici et maintenant et qu’ensemble nous pouvons beaucoup.

Lorsque tout s’écroule véritablement, il n’y a plus le temps de papoter.

D’un autre côté, je continue de penser que tant que nous pouvons préparer au mieux des ilots résilient/résistants cela fait toujours ça de gagné pour accueillir celles et ceux qui ne peuvent plus que fuir.

Oui, l’humain est ainsi fait qu’on ne réagi souvent qu’au pied du mur. Ceci étant, avant d’y arriver de multiples positions et actions sont possibles.

Dans cet « avant », peut-être est-ce à chacun·e de trouver ce qui lui convient le mieux pour éviter d’avoir trop mal. En ce qui me concerne mes outils sont les mots et les actions de construction.

—-

En lien : article de Ouest-France sur la marche de ce 12 mars à Ancenis-Saint-Géréon – Un grand merci à David et Frédéric de Campanule, à Jihuassa France et Youkool’gang pour l’ambiance musicale, au Collectif Ambassadeur Culturel Lycéen, à Vélo Taf Pays d’Ancenis, au Collectif Anti Déchets Ancenis Saint géréon, au Théâtre Quartier Libre, à la Ville d’Ancenis-Saint-Géréon.

Metaverse, Fediverse deux futurs de l’internet ?

Metaverse (ou Métavers), et Fediverse (ou Fédivers) évoquent 2 futurs de l’internet et il me semble bien que l’un des deux est plus en phase avec les enjeux sociaux et écologiques actuels que l’autre…

Photo : which way par Mike-Coates CC0

D’un côté nous avons le Metaverse : une vision basée sur des environnement en 3D et de la réalité virtuelle. Le genre de chose bien gourmande en calculs et qui demande de revoir totalement les équipements actuels, tant du côté des serveurs que des utilisateurs.
Bref, un bon gros business bien lucratif pour les fabricants… et un désastre écologique, tant pour la production de ces machines que pour l’énergie nécessaire à leur fonctionnement.
Par ailleurs, comme le rappelle le youtuber ThrillSeeker dans cette video, le Metaverse est aujourd’hui un concept sous la domination économique et technologique de Meta (Facebook) et cela n’a rien de rassurant (sauf peut-être si tu détiens des actions Meta).
Pour en savoir plus sur le Metaverse (en français) je te conseille cet article de Benoît Raphaël.

De l’autre côté, nous avons la Fediverse, une vision des réseaux sociaux basée sur l’interconnexion de serveurs autour de protocoles libres et ouverts. Techniquement, ça fonctionne déjà très bien sur les serveurs actuels et permet à des millions de personnes d’interagir, d’échanger de l’information et du savoir entre-elles.
Par ailleurs, le côté décentralisé de la Fediverse créé une grande diversité et permet, non seulement d’imaginer, mais déjà vivre au quotidien, un internet moins centré autour des GAFAM, ces entreprises qui se nourrissent de nos données pour les transformer en profits.
Pour en savoir plus sur la Fediverse, je te propose ce billet.

Sans surprise, comme je le constatais en décembre dernier, même si la Fediverse a plusieurs années d’existence, cette option fait nettement moins le buzz que celle portée par Mark et ses potes.

Alors oui, je comprends tout à fait l’excitation qu’il peut y avoir à travailler sur des univers 3D riches, à explorer des mondes virtuels, à utiliser des machines surpuissantes… D’un autre côté, nous avons une urgence à diminuer notre empreinte environnementale et cette urgence est non négociable.

Par ailleurs, il me semble essentiel de bien comprendre qui détient la technologie, qui formalise les protocoles, comment et par qui sont traitées les données que nous produisons.

Pour terminer sur une petite note de légèreté, hop, je vous invite à regarder ce Miracle Morning de l’ami Vinvin… car oui, ça m’arrive aussi d’arriver à saturation :

Et comme alternatives aux crypto-monnaies qui minent et consomment à fond, je vous propose d’aller jeter un coup d’œil à la monnaie libre avec l’expérimentation en cours depuis 2017 de la Ğ1 (à prononcer june, à la française, comme un jus de prune).

bisous !

What’s up ?

Comment ça va chez vous ? Ça me ferait plaisir de vous lire.

Ici, c’est à la fois dense, complexe et passionnant.

Dense car j’ai beaucoup de projets en cours et certains avec des échéances avant la fin de l’année.

Complexe car entre les actions associatives locales, Pourpenser, les asso pro, et ma famille il me faut jongler entre les priorités.

Passionnant car dans l’ensemble ces projets sont intéressants et porteurs d’un futur que je trouve enviable.

Après… tout cela se déroule dans ce contexte par moments pesant et anxiogène que nous partageons toutes et tous. Contexte qui ne facilite pas toujours les relations humaines qui sont pourtant au cœur de chacun de ces projets.

Heureusement, beaucoup d’amour, de compréhension et de bienveillance autour de moi. Ça aide !

Mes enfants grandissent…

Ce 15 mars, Marie, étudiante à AgroParisTech s’est engagée avec plus de 200 autres étudiant·e·s dans une action non-violente mais déterminée.

Un article paru ce vendredi dans Reporterre explique très bien la situation.

L’article de Reporterre sur la situation à Grignon

L’avis de Jean-Marc Jancovici à ce sujet :

Pour en savoir un peu plus, il y a également cette video :

Pour les soutenir, je vous invite à le faire en signant leur manifeste que vous trouverez ici.

Accéder au manifeste et soutenir la demande

Bien entendu, je ne peux que regretter que ces jeunes n’utilisent que les GAFAM pour se faire entendre alors qu’il y a tout ce qu’il faut dans la Fediverse… ça manque de geeks et geekettes chez les agro 🙂

Cette même semaine Noé, étudiant à l’Institut de Design de Saint-Malo a ouvert son profil Linkedin et se prépare pour un premier stage rémunéré… mais ça c’est une autre histoire ! (à suivre dans de prochains billets ?)

Voir mes enfants grandir ainsi, faire leurs choix, s’engager, me fait chaud au cœur, même si je prends un petit coup de vieux… Ceci étant, ma chère et tendre trouve que les tempes grises me vont bien 🙂

Nous allons tranquillement passer d’une relation parent/enfant à une relation adulte/adulte et cela me plait bien.

Les univers parallèles à Facebook, Twitter, Instragram… ou pourquoi et comment rejoindre la fediverse

Note :
ce billet de blog est une ébauche sur comment et pourquoi rejoindre la fediverse. Vos commentaires sont les bienvenus.
Si vous connaissez d’autres ressources pour expliquer tout ça, n’hésitez pas à me les indiquer
.
Cet article est là pour être utile, il est partagé sous licence CC BY SA.

MàJ août 2021 : Un grand merci et bravo à @maiwann @ClaireLemoine @tykayn @Lapineige @davidrevoy et @newick pour le site Joinfediverse : un site qui vous amène tranquillement à découvrir la richesse et la joyeuse complexité de cette fédération d’univers et vous aide à ouvrir votre premier compte -> Joinfediverse.

MàJ décembre 2021 : Merci à Guirec pour son billet sur Server410 qui explique également de façon simple et imagée la fediverse et les possibilités que cela ouvre.

MàJ novembre 2022 : Suite au rachat de l’oiseau bleu par qui vous savez, nous avons vu de nombreuses personnes découvrir le fediverse par la porte de mastodon. De nombreuses ressources sont également en train de naître ces dernières semaines pour expliquer au mieux mastodon mais également le fediverse. Il y a notamment cet article de Benjamin Bellamy sur le Framablog et surtout il y a cette superbe cartographie de Comeetie qui pour l’instant ne pointe que sur l’univers mastodon mais qui pourrait certainement s’étendre à l’ensemble du (ou de la ? 🙂 ) fédiverse.

Zoé
Zoé

Hello Marc, ça va ? Tu as vu que Louise et Leila quittaient Facebook et Instagram et que Yacine avait fermé son compte Twitter ?

Ne m’en parle pas ! J’ai l’impression d’être totalement à côté de la plaque ! C’est quoi tout ce bazar autour des réseaux sociaux ? Je ne comprends plus rien, moi !
En 2005, c’était simple : il y avait Facebook et puis c’était tout. Pourquoi se compliquer la vie ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Hum… tu as un peu de temps devant toi ? car là, nous en avons pour au moins 15/20 min de discussion !! 🙂

Si ça peut m’aider à mieux comprendre…

Marc
Marc
Zoé
Zoé

On va commencer par un peu d’histoire alors 🙂 : avant Facebook, il y a eu plusieurs outils sur le web permettant de mettre en lien des personnes, et des groupes de personnes. Il y a eu par exemple Six Degrees, Friendster, Hi5 ou Myspace.

Ce que Facebook a popularisé, c’est le mur d’informations : la liste défilante des nouveaux posts.
Et puis, il y a eu Twitter qui est arrivé avec 2 fonctionnalités très intéressantes qui ont été reprises par beaucoup d’autres réseaux : le @ pour indiquer qu’on va s’adresser à une personne en particulier et le # qui permet d’identifier des mots clés, des tags, pour faciliter des recherches thématiques.

Ensuite, ce qui a profondément modifié l’utilisation de ces outils à partir de 2010, c’est l’utilisation de plus en plus large des smartphones avec la facilité d’ajouter des photos et des vidéos. Sont apparus alors des outils comme Instagram, Vine ou Snapchat.

Dans le même temps, un outil comme Youtube est passé de l’endroit où tu postes une vidéo à un véritable réseau social où les personnes discutent, échangent…

Oui, c’est que je te dis : c’est un vrai bazar ! En plus, si tu es sur Twitter par exemple, tu ne peux pas commenter sur une video Youtube ou échanger avec une autre personne sur Instagram ! Et puis, c’est assez générationnel : les petits cousins sont sur Tik-Tok, pendant que moi je suis sur Facebook, et une partie de mes amis plus jeunes sur Instagram !

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Ce que tu pointes là est lié à un choix stratégique de ces outils et non à une question technique. Permettre à des utilisateurs qui ne sont pas sur un même serveur d’échanger entre eux se fait depuis longtemps : c’est ce que tu fais par exemple avec les emails. Tu as une adresse @gmail.com et tu peux échanger avec quelqu’un chez @orange.fr ou même @toto.org

Techniquement, on pourrait tout à fait imaginer que tom@twitter.com puisse échanger avec zoe@facebook.com ou avec martin@youtube.com. Pour ça, il suffit que les serveurs se mettent d’accord sur un protocole d’échange.

Ah, oui… j’ai déjà entendu plusieurs fois ce mot « protocole ». Si je comprends bien, le sens informatique est assez proche du sens courant : un ensemble de règles à observer dans des relations officielles ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Exactement ! Et des protocoles en informatique il y en a plein !! Pour simplifier, c’est ce qui permet de ne pas mélanger toutes les informations qui circulent dans les tuyaux du réseau. Les protocoles que tu croises le plus souvent sont le SMTP pour les emails, ou le HTTP pour les pages web.
Mais bon… tu n’as pas besoin de t’encombrer la tête avec tout ça pour comprendre le reste.

Par contre, savoir que des protocoles existent, c’est important ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Tout à fait. Par exemple, sur une voiture, c’est important de savoir qu’il y a un moteur, même si tu ne sais pas comment il fonctionne.
Il existe par exemple un protocole pour les messageries instantanées qui s’appelle le XMPP. Et bien, figure-toi qu’au départ Google et Facebook l’utilisaient et ont arrêté de l’utiliser (autour de 2015).

Pourquoi ? Cela devait permettre d’échanger entre utilisateurs de Google et de Facebook, c’est pratique, non ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Oui, non seulement entre utilisateurs de ces plateformes, mais également avec toutes les personnes qui utilisaient des outils de messagerie instantanée utilisant ce protocole ouvert.

Ah oui… et du coup, pas besoin d’ouvrir un compte chez Facebook ou chez Google

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Exactement : il faut vraiment garder en tête que le modèle économique de sociétés comme Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft par exemple (les fameux GAFAM) est de tout faire pour que tu restes chez eux, sur leurs serveurs, afin qu’ils puissent se nourrir des données que tu partages et les revendre.

Bon… s’ils refusent d’utiliser des protocoles pour permettre d’échanger, nous avons quoi comme solution ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

S’ils refusent, nous n’avons pas tellement de solutions pour échanger avec eux 🙂 Comme dans toute relation : pour échanger, il faut l’accord de chacun. Par contre, peut-être pouvons-nous regarder du côté des alternatives libres et décentralisées ?

Libres et décentralisées ? ça y est… tu es en train de me perdre là…

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Libres parce que ces outils utilisent des logiciels dont le code est publié, vérifiable et que ce code peut être utilisé par d’autres, et décentralisé car il n’y a pas un endroit (ou une entreprise) qui centralise les données, mais celles-ci peuvent être présentes à différents endroits.

Imagine des outils en ligne qui utilisent des protocoles d’échanges standards (les utilisateurs de A peuvent discuter avec les utilisateurs de B). Ces outils peuvent se spécialiser dans un domaine (les messages courts, les billets plus longs, la vidéo, le son…) et chacun de ces outils peut être installé à des endroits différents, évitant ainsi la concentration de données ou permettant à des personnes partageant des intérêts proches de se retrouver et mutualiser des outils ?

Mouais… je crois que je visualise un peu, mais ce n’est pas tout à fait clair encore…

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Imaginons par exemple NosVideos qui serait un outil de partage de vidéos.
Il y aurait également NosAudios qui serait un outil de partage de son : musiques, podcasts…
Il y aurait aussi NosPetitsMessages, un réseau social de messages courts.
et puis NosJournaux un outil permettant l’hébergement de billets assez longs.
Ces outils pourraient être disponibles sur les serveurs de la société OnVousHéberge, mais aussi de la société NousSommesLesMeilleurs, de l’association CréonsEnsemble et de l’association LaBelleVie. Il y aurait même Irène, une geek musicienne chevronnée qui héberge, chez elle, sur son serveur connecté par la fibre NosPetitsMessages et NosAudios.
Maya aurait un compte Maya@NosPetitsMessages@OnvousHéberge et pourrait échanger avec Jules qui aurait un compte Jules@NosPetitsMessages@CréonsEnsemble
Clara pourrait avoir une chaine vidéo sur VideoClara@NosVideos@LaBelleVie, vidéos qui pourraient apparaître dans le fil d’actualité de Paul sur Paul@NosJournaux@NousSommesLesMeilleurs.
Maya, Jules, Irène et les autres pourraient commenter les vidéos de Clara directement avec leurs comptes NosPetitsMessages.

Ah oui !! Je crois que je comprends : c’est comme si je pouvais aujourd’hui commenter une vidéo sur Youtube avec mon compte Facebook et que Yacine me réponde depuis son compte Twitter.

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Exactement !

Bon… d’accord… c’est gentil tout ça. Mais qui paierait les serveurs informatiques ? Comment Clara serait payée pour ses vidéos ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

C’est effectivement une très bonne question. Si les logiciels pour faire fonctionner tout ça sont libres, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas derrière des développeurs qui ont besoin de payer leurs factures. Plein de solutions existent déjà et d’autres sont à inventer.
Pour les hébergeurs, ils peuvent tout à fait demander une cotisation ou un abonnement.
Pour les vidéos, les sons, les images… il existe des systèmes de don et de monétisation.
Encore une fois, tout ceci est très récent et passer d’un système financé par la publicité et l’utilisation de nos données à un système où chacun est responsable de ce qu’il donne ne se fera sans doute pas du jour au lendemain et sans tâtonnement. Mais le jeu me semble passionnant !

Heu… tu parles au présent là… Tout ça existe déjà ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Oui 🙂 j’ai dis « imagine », mais tout ça est techniquement possible depuis quelques années. Le frein n’est plus technique mais plus du côté de l’ergonomie de certains outils et dans l’adoption par un grand nombre de personnes

Les deux choses sont un peu liées non ? Si c’est trop compliqué à comprendre et à utiliser, ça doit freiner pas mal de personnes ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Oui, tout à fait, et c’est vrai que les outils deviennent de plus en plus simples à prendre en main.

Et ces outils, je les trouve où alors ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Les mots clés pour accéder à tout cet univers des réseaux sociaux ouverts et décentralisés sont : ActivityPub et Fediverse.

ActivityPub ? Que vient faire la publicité ici !

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Je suis d’accord qu’en français ce nom porte à confusion. « Pub » signifie ici « Publication ». Nous parlions tout à l’heure de protocoles réseaux. Beaucoup sont baptisés par des acronymes du genre : TCP, XMPP, HTTP, FTP, DHCP… où le P signifie Protocole (c’est simple).

D’autres protocoles ont des noms moins convenus, on dirait presque des marques : Gopher, Telnet, Ethernet… Eh bien, ActivityPub fait partie de cette famille depuis 2018.
Avant cela, il existait déjà des tentatives pour essayer de fédérer des réseaux sociaux, mais cette norme ouverte et internationalement reconnue a permis d’accélérer et faciliter les choses.

Si je comprends bien, aujourd’hui, n’importe quel outil logiciel qui publie de l’information sur le web peut utiliser le protocole ActivityPub pour échanger avec d’autres outils ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Tu as tout compris ! C’est exactement ça.

Twitter, Facebook ou Youtube pourraient tout à fait l’utiliser alors !

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Oui !! sauf que ça ne va pas du tout dans le sens de leur modèle économique qui est de garder l’utilisateur au sein de leur toile à eux.
En mai 2019 une action commune demandant aux géants du web de s’interconnecter a été menée par 75 organisations. Mais à ce jour aucune réponse concrète.
Si cela arrivait, ça marquerait un profond changement dans le web.

ActivityPub, je crois que je comprends et Fediverse c’est quoi alors ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Le Fédivers, la Fediverse ou fedivers… bref… pour le moment le nom n’est pas totalement arrêté, est un mot valise anglais pour univers et federation. Cela regroupe l’ensemble des réseaux sociaux qui peuvent s’interconnecter et échanger de l’information. ActivityPub est l’un des protocoles d’échange (le plus populaire actuellement), mais ce n’est pas le seul.

Ça veut dire que si je fais une recherche sur le mot fediverse je vais trouver des réseaux sociaux libres et décentralisés ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Ça va surement venir ! pour le moment, tu vas surtout trouver pas mal d’articles un peu geeks, il faut garder en tête qui tout ça est encore très récent !

Mais alors je fais comment pour rejoindre le fediverse ? J’avais déjà un peu envie de quitter Facebook, Twitter et tous les autres mais avec tout ce que tu dis là, ça me donne encore plus envie !

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Tu peux par exemple commencer par ouvrir un compte sur une instance Mastodon.

Heu… tu veux encore me perdre là !! c’est quoi une instance ? c’est quoi Mastodon ??

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Tu te rappelles l’exemple que je donnais tout à l’heure avec Jules qui utiliserait NosPetitsMessages sur les serveurs de l’association CréonsEnsemble ?

Oui, et qui pouvait échanger avec Maya qui aurait un compte NosPetitsMessages auprès de la société OnVousHéberge.

Marc
Marc
Zoé
Zoé

C’est ça ! Et bien, en langage fediverse on dira que CréonsEnsemble et OnVousHéberge proposent des instances NosPetitsMessages.
Mastodon, c’est un outil logiciel qui permet le partage de messages courts (genre Twitter) et tu peux trouver pas mal d’associations ou de sociétés qui proposent des instances Mastodon sur leur serveur.
Là, où ce n’est pas toujours très clair c’est que certains vont continuer à appeler Mastodon par son nom et d’autres vont le rebaptiser : Framapiaf, Mamot…
Si tu fais une recherche sur « chercher une instance mastodon » tu auras certainement des pistes intéressantes. Tu peux aussi regarder cette cartographie qui montre bien l’étendue de la diversité des instances disponibles.

Mais si j’ai bien compris je peux ouvrir un compte Mastodon où je veux ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Hum… oui… et non, pas forcément 🙂 . Une association peut par exemple réserver l’accès Mastodon à ses adhérents. Chaque instance peut définir ses règles, ses usages – en lien avec les lois du pays qui héberge le serveur, bien entendu.

Attends… tu disais tout à l’heure que c’était libre, ouvert, que tout le monde pouvait échanger avec tout le monde ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Techniquement, oui. Mais si des personnes préfèrent échanger entre elles, elles le peuvent. Il est également possible de ne rendre visible qu’une partie de ce que l’on publie. Par contre, il faut comprendre que l’administrateur de l’instance a tout pouvoir sur ton contenu… de la même façon qu’aujourd’hui Facebook ou Twitter a tout pouvoir sur tes contenus.

Ah… oui… donc il est important de bien choisir son instance.

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Exactement, même s’il est possible de changer d’instance sans perdre tous ses contacts, il est intéressant de se poser quelques questions avant d’ouvrir un compte.
Une autre option est de créer une instance avec des personnes que tu connais, mais bon, je l’admets… c’est une autre étape !

Houla… je ne me sens pas prêt là… mais si j’avais des amis qui se lançaient là-dedans, pourquoi pas… ça me semble un peu comme partager un jardin.

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Oui, l’image est intéressante.
On pourrait dire qu’aujourd’hui les Facebook, Instagram, Twitter et compagnie sont d’immenses grandes surfaces qui appartiennent à des multinationales.
Que les réseaux sociaux décentralisés proposés par des associations ou des sociétés proches de nous sont comme des magasins de proximité et qu’il est aussi possible d’avoir son propre jardin ou de le partager avec d’autres.

Disons que j’ai un compte Mastodon, je fais quoi avec ça ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Tu peux déjà explorer tout ce qui s’ouvre à toi : ton fil local (les personnes qui sont inscrites sur la même instance que toi), le fil des comptes auxquels tu t’abonnes et le fil global de toutes les instances Mastodon ouvertes sur le monde. Tu peux aller t’inscrire et commenter des video sur des instances Peertube, écrire de plus longs textes sur Writefreely ou Pleroma t’inscrire à des événements sur Mobilizon, suivre des comptes musicaux sur Funkwhale, des podcasts sur Castopod, partager tes photos avec Pixelfed, tes lectures avec BookWyrm

Ah oui… c’est vraiment comme tu expliquais tout à l’heure

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Oui, tout existe. Attention : je ne dis pas que c’est très simple de s’y repérer du premier coup, mais chaque semaine, chaque jour, de nouveaux projets naissent dans la Fediverse.
Il est impossible à ce jour de dire ce qui sortira de tout ça.
C’est techniquement une belle épine dans le pied des GAFAM mais il y a aujourd’hui tellement de personnes qui utilisent les réseaux sociaux centralisés que la bascule ne se fera pas du jour au lendemain, d’autant que les GAFAM ont pour eux non seulement le nombres d’utilisateurs actifs mais également beaucoup d’argent disponible.

A propos d’argent justement, un point que je ne comprends pas bien c’est comment une personne qui publie ses vidéos ou sa musique dans le Fédiverse est rémunérée. Avec Youtube ou Deezer c’est simple. Mais là ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

C’est vrai que les règles et les usages sont totalement différents.
Avec Youtube ou Deezer le visiteur est tracé au moindre clic, les statistiques remontent, et un pourcentage des abonnements ou recettes publicitaires est versé aux créateurs des contenus.
Dans le cadre de plateformes décentralisées, c’est plus complexe et rien ne me semble arrêté à ce sujet. Ceci étant des outils comme PeerTube, Funkwhale ou Castopod proposent des options de monétisation : il est possible d’associer un bouton de don à une création.

On passe donc d’une rémunération à la vue et indirecte à une rémunération au don et en direct ?

Marc
Marc
Zoé
Zoé

C’est ça. Au début du web (milieu des années 90) l’une des utopies était de créer un lien aussi direct que possible entre les personnes qui créaient du contenu et celles qui en bénéficiaient.
L’arrivée des plateformes a totalement balayé ce rêve.
Ces outils techniques portent en eux le code qui pourrait rendre la chose réalisable. Mais encore une fois, tout cela reste très neuf et aujourd’hui rien n’empêche les artistes libres d’explorer les deux mondes, pour certains artistes sous contrat… ça risque d’être beaucoup plus compliqué.

Pffiou… c’est un monde complet que tu me fais découvrir là… Je ne suis pas certain d’avoir tout bien compris mais je sais où te joindre ! 🙂

Marc
Marc
Zoé
Zoé

Ne te prends pas la tête non plus : oui, il y a quelques concepts qui sont vraiment en rupture avec les réseaux sociaux fermés que tu connais, mais dans l’ensemble tu retrouves les mêmes habitudes.
Et puis, dis-toi bien que tout ça n’a même pas 5 ans ! Il y a donc beaucoup de personnes débutantes et dans les personnes plus expérimentées, la majorité n’hésite pas à prendre un peu de temps pour expliquer.
Bonnes découvertes !

Merci à toutes celles et ceux qui ont accompagné mes premiers pas dans le fedivers il y a 2 ans. Merci à Aline pour les petits dessins (tous les livres sont dispo sur le site de Pourpenser 🙂 )
Un grand merci notamment aux équipes de Framasoft et La Quadrature du Net.

sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fediverse
https://pleroma.social/blog/2021/01/13/the-big-pleroma-and-fediverse-faq/
https://fr.wikipedia.org/wiki/ActivityPub
https://www.w3.org/TR/2018/REC-activitypub-20180123/
https://framablog.org/2019/06/12/cest-quoi-linteroperabilite-et-pourquoi-est-ce-beau-et-bien/
https://www.laquadrature.net/2019/05/21/pour-linteroperabilite-des-geants-du-web-lettre-commune-de-45-organisations/

Par quoi remplacer Facebook, Twitter, Whatsapp… ?

Vous quittez les réseaux sociaux comme Twitter, Instagram, Facebook, Tiktok, Snapchat, Whatsapp ou Youtube et cherchez LA liste des alternatives ?

Depuis quelques semaines, suite notamment à la censure de nombreux comptes sur Twitter, au changement prévu des conditions d’utilisations de Whatsapp (et la belle pub d’Elon Musk à ce sujet) ou à l’arrêt de l’hébergement de Parler par Amazon (AWS) je reçois pas mal d’emails et de messages me demandant LA bonne recette, LES bons outils.

Ces derniers jours j’ai vu circuler des listes, des images incitant à quitter tel outil pour le remplacer par tel autre… Comme s’il n’existait qu’une ou deux solutions pour chaque usage.

Je vous invite à regarder des outils libres et ouverts (des logiciels au code source ouvert, on parle aussi de FOSS) et décentralisés (où des instances peuvent être installées partout, y compris par vous-même).

Plutôt que des outils (qui peuvent changer) je préfère conseiller de se poser quelques questions avant d’opter pour un nouvel outil :

  • Pourquoi vais-je utiliser cet outil ?
  • Le code est-il accessible ?
  • Qui gère cet outil ?
  • Comment transitent mes données ?
  • S’il s’arrête, est-ce que je peux facilement récupérer mes données

Et de faire ensuite son choix en connaissance de cause 🙂

Edit (21/01/20)

Arkhi me rappelle l’existence d’Exodus Privacy un outil bien pratique pour vérifier les applications android que vous installez sur votre téléphone.

Exodus vous permet d’identifier les pisteurs contenus dans les app et de choisir en connaissance de cause les applications les plus respectueuses de votre vie privée.