Nous avons en France environ 28 000 000 d’hectares de surface agricole utile (SAU).
La population française est d’environ 67 000 000.
Avec 5 hectares, un maraicher tel que le GAEC des 4 chemins à Pannecé (44) fourni des légumes variés sur un rythme hebdomadaire à quelques 300 personnes.
Ce ratio demande donc environ 1 200 000 hectares pour fournir en légumes bio la totalité de la population française, soit moins de 5 % de la SAU.
Aujourd’hui près de 6 % de la SAU est en bio.
Pourrions-nous imaginer avoir 5 % de la SAU sur du maraichage local ?
Ramené à une petite ville de 9 000 habitants, cela signifierait 150 hectares pour une trentaine de fermes maraichères, soit environ 90 emplois.
Sans parler d’engager dès demain une révolution à l’échelle de l’ensemble du territoire, est-ce que des communes pourraient s’engager dès aujourd’hui sur une voie telle que celle-ci, juste histoire de montrer qu’il est possible de manger sainement, pour un prix raisonnable et en maintenant de l’emploi local ?
Qui peut me dire si le problème est dans mon calcul, dans un manque de volonté politique ou ailleurs ?
« Il faut revenir à une agriculture locale : rapprocher production et consommation dans des approches plus territoriales. Mais investir dans les systèmes agricoles locaux suppose, concrètement, des infrastructures de transformation et de stockage. »
https://www.alternatives-economiques.fr/olivier-de-schutter-faut-revenir-a-une-agriculture-locale/00081721