Le jour où j’ai arrêté de poster sur Facebook ?

Ce 8 mars 2015, marquera peut-être le jour où je pourrais dire enfin dire : « Facebook, je n’y publie rien, c’est juste un relais »

independance

Difficile de changer nos habitudes lorsque finalement rien ne nous y oblige de façon formelle, explicite ou pratique.

D’autant plus difficile lorsqu’il est si simple de continuer ainsi.

Je ne crie pas encore victoire, mais il me semble qu’entre un petit blog bien paramétré pour l’écriture de billets courts et l’ajout de passerelles vers Twitter, Facebook et Framasphere/D* toutes les chances sont de mon côté !

C’est cool d’avoir un peu le temps un dimanche pour mettre tout ça en place !

Cool également de ne pas y passer trop de temps pour sortir se promener avec les enfants et profiter du printemps qui s’annonce.

Un mot pour dimanche : un mot pour l’action citoyenne…

Aujourd'hui, plus de 700.000 personnes dans la rue !

Pour Ancenis, ça sera ce dimanche. 
Un registre sera disponible pour accueillir nos mots et nos dessins.

Voici le texte que j’y déposerai.
Ce texte, je suis également prêt à le lire, c’est pourquoi je tenais à le rendre public avant.

Avant toute chose, je tiens à remercier monsieur le Maire ainsi que le conseil municipal d’avoir rendu possible ce rendez-vous citoyen.

Nous venons de connaître ces derniers jours des événements qui feront date en France.

Nous venons de perdre des personnes dont le franc parler pouvait heurter. Mais quoi de plus salutaire qu’être mis face à nos propres contradictions ?

Nous avons besoin de bouffons, de trublions, d’esprits libres et critiques : notre histoire culturelle est riche de cette parole débridée, souvent dérangeante mais tellement utile.

Au-delà de la liberté d’expression, les événements de ces derniers jours nous interpellent sur notre capacité à vivre ensemble, à accueillir l’autre, à lui permettre de comprendre nos codes et à les intégrer.

Paradoxalement, cet autre peut être un voisin né à quelques kilomètres d’ici.
A l’heure de la mondialisation, nos propres voisins nous sont parfois plus étrangers qu’une personne habitant à l’autre bout du monde.

Après le drame d’Utoya en 2011, Jens Stoltenberg, alors premier ministre norvégien, a déclaré : « Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture, et de tolérance ».

Cette ouverture, cette démocratie, cette tolérance commencent ici, dans notre ville, dans notre rue.

Je rêverais qu’après ce rassemblement d’aujourd’hui des initiatives citoyennes voient le jour un peu partout dans la ville. Que nous prenions le temps de mieux nous connaître les uns et les autres, que nous allions à la rencontre de celles et ceux qui nous semblent différents.
Nous pourrions par exemple imaginer des potagers collectifs, des goûters inter-générationnels, des ateliers de réparation… L’imagination est notre première limite.

Nous avons la chance de vivre dans un pays où de tels projets apparemment utopiques peuvent voir le jour. Nous avons la chance de vivre en France, profitons-en !

De façon très concrète, je propose à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans ces idées de mettre leur prénom à la suite de ce mot, nous pourrions ainsi faire de ces quelques mots une forme de manifeste commun.

 

PS : Si, par ces prénoms ajoutés au mien, ce manifeste recueille aujourd’hui plus d’une centaine de « like », je m’engage à donner en 2015 une demi-journée par semaine de mon temps pour contribuer à la mise en œuvre de ces projets.

Dimanche à Ancenis…

Jeudi matin, pour la première fois de l’année nous prenions notre café avec mon ami Robin.

Bien entendu, nous parlions de l’attentat de Charlie Hebdo et nous nous posions la question d’aller samedi au rassemblement sur Nantes.

En nous rappelant les manifestations spontanées de la veille un peu partout en France, il nous est apparu comme une évidence qu’un regroupement local aurait tout son sens : la liberté d’expression et l’acception de la différence commence d’abord autour de soi.

De suite après notre café, j’ai partagé l’idée sur Facebook en invitant quelques amis anceniens à la réflexion. Gaël nous a fait part d’un rassemblement déjà prévu devant la mairie ce jeudi à midi.

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Emmanuelle, Gaël et Robin se sont retrouvés pour la minute de silence à la Mairie, puis Emmanuelle et Gaël, tous deux conseillers municipaux, ont été trouver le Maire afin d’évoquer l’idée d’un nouveau rassemblement le dimanche après-midi.

Dans les heures qui ont suivi, le communiqué suivant a été envoyé :

cp-ancenis

J’espère que nous serons nombreuses et nombreux à ce rendez-vous.
J’espère que main dans la main, quelque soit notre couleur politique, nos croyances, nos parcours et nos origines nous saurons faire de ce moment un temps d’échange et de rencontre et pourquoi pas, soyons fous, le point de départ de projets à venir.