Un mot pour dimanche : un mot pour l’action citoyenne…

Aujourd'hui, plus de 700.000 personnes dans la rue !

Pour Ancenis, ça sera ce dimanche. 
Un registre sera disponible pour accueillir nos mots et nos dessins.

Voici le texte que j’y déposerai.
Ce texte, je suis également prêt à le lire, c’est pourquoi je tenais à le rendre public avant.

Avant toute chose, je tiens à remercier monsieur le Maire ainsi que le conseil municipal d’avoir rendu possible ce rendez-vous citoyen.

Nous venons de connaître ces derniers jours des événements qui feront date en France.

Nous venons de perdre des personnes dont le franc parler pouvait heurter. Mais quoi de plus salutaire qu’être mis face à nos propres contradictions ?

Nous avons besoin de bouffons, de trublions, d’esprits libres et critiques : notre histoire culturelle est riche de cette parole débridée, souvent dérangeante mais tellement utile.

Au-delà de la liberté d’expression, les événements de ces derniers jours nous interpellent sur notre capacité à vivre ensemble, à accueillir l’autre, à lui permettre de comprendre nos codes et à les intégrer.

Paradoxalement, cet autre peut être un voisin né à quelques kilomètres d’ici.
A l’heure de la mondialisation, nos propres voisins nous sont parfois plus étrangers qu’une personne habitant à l’autre bout du monde.

Après le drame d’Utoya en 2011, Jens Stoltenberg, alors premier ministre norvégien, a déclaré : « Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture, et de tolérance ».

Cette ouverture, cette démocratie, cette tolérance commencent ici, dans notre ville, dans notre rue.

Je rêverais qu’après ce rassemblement d’aujourd’hui des initiatives citoyennes voient le jour un peu partout dans la ville. Que nous prenions le temps de mieux nous connaître les uns et les autres, que nous allions à la rencontre de celles et ceux qui nous semblent différents.
Nous pourrions par exemple imaginer des potagers collectifs, des goûters inter-générationnels, des ateliers de réparation… L’imagination est notre première limite.

Nous avons la chance de vivre dans un pays où de tels projets apparemment utopiques peuvent voir le jour. Nous avons la chance de vivre en France, profitons-en !

De façon très concrète, je propose à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans ces idées de mettre leur prénom à la suite de ce mot, nous pourrions ainsi faire de ces quelques mots une forme de manifeste commun.

 

PS : Si, par ces prénoms ajoutés au mien, ce manifeste recueille aujourd’hui plus d’une centaine de « like », je m’engage à donner en 2015 une demi-journée par semaine de mon temps pour contribuer à la mise en œuvre de ces projets.

2 Comments

  1. Oui Albert, face à la barbarie l’unité doit perdurer au delà du temps de l’émotion. Restons mobilisés quotidiennement pour préserver la démocratie, ici et ailleurs! A la surenchère des mots, je préfère la cohérence des mots et de l’action.
    Je signe.
    A cet après midi.
    Rémy

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