Lettre ouverte à Maurice Perrion, élu engagé.

Cher Monsieur Perrion,

C’est à l’homme engagé, au signataire de la charte des Zèbres que je m’adresse aujourd’hui.

En signant cette charte le 5 octobre 2015, vous avez démontré à quel point vous étiez à l’écoute des projets citoyens présents sur le territoire et à quel point ces projets étaient pour vous une manière efficace d’expérimenter de nouvelles formes de co-production de politiques publiques au niveau local.

Le 14 décembre 2017, 7 producteurs, 2 salariés, 24 entreprises et citoyens se sont réunis pour valider le passage en statut coopératif de la légumerie. Un outil de production et de commercialisation à même de fournir des légumes frais, locaux, issus de l’agriculture bio ou raisonnée aux cantines et autres structures de restauration collectives du Pays d’Ancenis.

Je fais partie de ces citoyens qui croient en ce projet : je me suis engagé à titre privé et à travers un club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire.

Aujourd’hui, le projet se retrouve en difficulté face à des politiques qui ne semblent pas comprendre ou qui minimisent l’intérêt économique, social et environnemental d’un tel projet.

Ainsi, la COMPA qui suit et connaît le projet depuis sa genèse en 2015 (la dernière rencontre avec les administrateurs de la légumerie a eu lieu le 5 janvier dernier) reporte, sans raison apparente, sa décision d’entrer au capital de la société coopérative. Du coup, cette frilosité rejaillit sur les communes qui ne voient pas pourquoi elles s’engageraient si la COMPA ne s’engage pas.

Plus encore, en retardant sa prise de décision, la COMPA met en difficulté des producteurs, des entrepreneurs et des citoyens qui ont donné du temps à ce projet d’intérêt général et qui, pour certains, ont avancé des fonds propres qu’ils ne reverront pas si le projet venait à s’arrêter dans cette phase d’amorçage.

Nous avons ici un projet local, économiquement viable, qui correspond parfaitement aux enjeux identifiés lors des états généraux de l’alimentation et qui ne demande qu’à se développer.

Je peux tout à fait comprendre que certains élus n’aient pas encore l’ensemble des clés pour comprendre l’intérêt de telles coopérations, mais ne peux pas croire à une volonté délibérée de saboter un tel projet et je suis convaincu que nous pouvons compter sur vous pour nous aider à les sensibiliser afin qu’une solution soit trouvée très rapidement, et au plus tard avant la mi-février.

Zèbrement vôtre,

Albert de Pétigny

 

One Comment

  1. que valent les signatures au bas d’une charte…les élus en sont friands maison ont bien du mal à comprendre ce que veut sire une signature au bas d’un texte..
    il manque au « zebre » de jardin, le contexte , on peut être faizeux et vouloir NDDL et ne pas soutenir une initiative coopérative de territoire.. mais le « faire sans le sens « …

    Répondre

Répondre à ratouit Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *