Netflix, la création et l’agriculture bio…

Depuis quelques semaines le nom de Netflix tournait, tournait… et aujourd’hui, ça y est : impossible d’allumer sa radio, de regarder un écran sans tomber sur le nom de cet acteur qui va sans aucun doute modifier la donne en terme de diffusion audiovisuelle.

netflix

J’avoue, je n’ai pas encore fait le tour de la question, mais le peu que j’ai lu à propos de Netflix et des réactions que je lis/entends ne me disent rien de bon.

J’ai l’impression que cette entreprise ressemble à un Amazon dans sa démarche : offrir à l’utilisateur une prestation de très bonne qualité en dessous de son coût réel pour conquérir des marchés et assécher la concurrence.

Effectivement, en temps que client, c’est difficile de résister (et nous allons encore avoir droit au couplet « les consommateurs sont irresponsables ») mais aujourd’hui, qui fournit le contenu à Netflix ? Si les éditeurs de contenu regardaient un peu plus loin que le bout de leur nez, ils verraient qu’ils sont probablement en train de nourrir un géant qui pourrait bien fragiliser durablement un ecosystème fragile.

Internet est (était ?) une magnifique opportunité de redistribuer les cartes : de permettre la création de liens directs (ou presque) entre ceux qui sont à l’origine des contenus et ceux qui les recherchent.

Au lieu de cela, nous assistons depuis quelques années à une hyper-concentration, à des plateformes de diffusion/distribution qui analysent les vues et vous propose « le contenu qui vous plaira ». J’ai peur que tout cela nous même rapidement vers une grosse crise du financement de la création (déjà que ce n’est pas facile…).

Il faut du temps pour permettre à des petits acteurs de s’organiser, du temps, un peu d’argent et de grosses compétences en terme de coopération et de gestion de projet. Cela demanderait sans-doute un accompagnement important, mais que souhaitons-nous ? de grosses fermes type agriculture intensive ou bien une multiplication des agriculteurs bio ?

On fait le point dans 5 ans ?